Gregory Charles : du rire aux larmes, en passant par le beau

  • Publié le 11 juill. 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
  • Lecture : 3 minutes
Michel Ducas

En point d’orgue aux festivités du 100e anniversaire de la cathédrale Ste-Thérèse-d’Avila, dimanche, à Amos, on a eu droit…à un piano.  Gregory Charles et son orchestre ont offert une prestation qui a su remuer toutes sortes d’émotions chez les spectateurs présents.  

Quelques minutes avant de monter sur scène, Gregory Charles s’est prêté à plusieurs séances de photos avec les gens sur place, devant le monument aux donateurs.  «J’approche 4 000 spectacles, a-t-il confié au Citoyen pendant qu’il multipliait les photos.  J’ai compris qu’il faut faire ce métier pour les gens.  Je sais que c’est plus difficile à assimiler pour des groupes qui donnent 15 shows par année, et c’est compréhensible.  Quand on n'a pas d’expérience, on se pose des questions sur notre propre expérience, alors que quand on a 4 000 spectacles derrière la cravate, on regarde plus si le public a apprécié.» 

Un rendez-vous 

regory Charles a accepté l’invitation du comité des festivités du 100e anniversaire de la cathédrale pour plusieurs raisons.  « D’abord, une célébration comme celle-là, c’est un rendez-vous d’artiste, dit-il.  C’est ça qu’on aime faire.  J’aime particulièrement fêter dans les églises.  J’ai donné mon premier concert le 7 juillet 1973, dans une église avec ma mère, à St-Germain-de-Grantham, près de Drummondville.  J’avais cinq ans!» 

Ce n’était pas la première présence du populaire chanteur et comédien à Amos.  Il se dit toujours impressionné par la cathédrale Ste-Thérèse-d’Avila.  « Quand tu arrives à Amos, tu comprends rapidement pourquoi cet édifice est important pour les gens, dit Grégory Charles.  C’est un point de rassemblement naturel pour les gens d’ici.  J’imagine juste le nombre de baptêmes, de mariages et d’idées qui ont germé ici, et ça me touche.»   

Contrairement aux autres artistes qui ont une « set list », la liste des chansons qu’ils vont interpréter pendant leur spectacle, Gregory Charles se fie à son pif.  « Je n’ai pas de programme, indique-t-il.  Je jauge la foule, je m’ajuste à mon auditoire.  Si les gens sur place sont plus âgés, je vais axer sur des succès un peu plus rétro, si ce sont des jeunes, je vais y aller d’un répertoire plus jeune.» 

Gregory Charles veut d’abord et avant tout émouvoir les gens.  « Lors d’un concert, j’ai vu un couple marié depuis 40 ans qui souriait, et une femme qui venait d’enterrer son mari une semaine plus tôt, raconte-t-il.  Les trois personnes sont venues me voir après le spectacle, et m’ont remercié parce que ma performance leur avait fait du bien.  C’est l’objectif que je vise lorsque je monte sur scène.  On ne sauve pas des vies, non, mais on fait du bien aux gens.» 

La nostalgie au rendez-vous 

Gregory Charles était accompagné de six musiciens, dont le bassiste Sylvain Bertrand, pour qui c’était un retour au bercail, lui qui est originaire d’Amos.  Le chanteur a fait étalage de son vaste répertoire, en remontant de 1943 à 1991, en passant par 1971.  Il a vite constaté que la foule présente avait un certain âge (pour ne pas dire un âge certain).  Il a surtout constaté que la foule présente connaissait ses classiques, et de ce fait, il a souvent laissé chanter la foule à sa place.  Quant au vaste répertoire de Gregory Charles, il passait de Ray Charles (« aucun lien de parenté », a-t-il souligné à la blague) à Michel Fugain, en passant par Alys Robi et Nirvana.  Il a même entonné deux chansons en italien, dont la célèbre « O sole mio », notant au passage la reprise d’Elvis Presley, « It’s Now or Never ».  La musique québécoise a pris une place de choix dans le spectacle, notamment avec « La Manic », de Georges Dor, « Le cœur est un oiseau », de Richard Desjardins, sans oublier l’inévitable « Bitt’ à Tibi », de Raoul Duguay.  Chaque fois, le public enthousiaste accompagnait l’orchestre. 

Un raconteur hors pair 

Gregory Charles est également un raconteur extraordinaire, qui enchaînait les anecdotes désopilantes entre les chansons.  C’est ainsi qu’il a rappelé son passage avec l’orchestre de Céline Dion, notamment comment il s’est retrouvé seul devant 30 000 personnes au Madison Square Garden de New York, et sa rencontre avec la diva alors que les deux n’avaient que 12 ans. 

Il s’est aussi beaucoup amusé avec les spectateurs, mettant à profit son expérience de chef de chorale.  En fin de spectacle, il a demandé à la moitié de la foule de chanter une mélodie, et à l’autre moitié d’en chanter une autre.  Résultat des courses : « Hey Jude », des Beatles. 

Bref, objectif atteint pour Gregory Charles, celui d’avoir fait du bien à plus de 1 000 personnes qui, il faut le dire, avaient déjà le cœur à la fête.  

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Photo gracieuseté.
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