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01 novembre 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

La région a perdu plus du tiers de ses fermes en 10 ans

Les agriculteurs réclament l’appui de Luc Blanchette, Guy Bourgeois et François Gendron

©TC Media - Patrick Rodrigue

Au cours des dix dernières années, l’Abitibi-Témiscamingue a perdu six fois plus de fermes par rapport à la baisse observée pour l’ensemble du Québec. Les agriculteurs réclament maintenant l’appui des trois élus provinciaux de la région.

Selon le plus récent recensement, l’Abitibi-Témiscamingue comptait 574 fermes en 2016. Il s’agit d’un recul de 37 % par rapport à 2006. Au cours de la même période, le produit intérieur brut agricole de la région n’a enregistré aucune hausse, tandis que celui du Québec a augmenté de 39 %.

Réunis en assemblée générale annuelle, le 31 octobre dans le quartier Évain de Rouyn-Noranda, une quarantaine de délégués de la Fédération régionale de l’UPA d’Abitibi-Témiscamingue (UPA-AT) ont adopté à l’unanimité une motion pour demander aux trois élus régionaux de défendre leurs revendications en matière de sécurité du revenu. Ils veulent faire en sorte que les demandes spécifiques à la région soient mises en application avant les prochaines élections provinciales.

Ces demandes, ont précisé les délégués, se chiffrent à 3,5 M $ par année. En parallèle, ont-ils fait observer, la Financière agricole du Québec terminera son exercice financier avec des surplus qui devraient excéder les 100 M $. «Elle dispose donc d’une marge de manœuvre importante pour investir dans ses programmes», a fait valoir l’assemblée générale.

Trop de grues dans les champs

Les délégués de l’UPA-AT se sont également penchés sur le problème de la grue du Canada. La prolifération de cet oiseau dans la région a conduit plusieurs agriculteurs à ne plus produire de céréales en raison des dommages causés aux champs. De plus, les efforts d’effarouchement effectués en 2015 n’ont pas été concluants.

L’assemblée générale a donc demandé à l’unanimité au Service canadien de la faune de permettre la chasse à la grue du Canada sur les terres agricoles de l’Abitibi-Témiscamingue pour assurer à la fois la protection des cultures et la gestion durable de l’espèce. Les membres ont aussi demandé à la Financière agricole d’assouplir les règles relatives à la prise de données pour le programme d’indemnisation pour les dommages causés par la sauvagine.

Plus de vétérinaires

Toujours à l’unanimité, les membres de l’UPA-AT ont demandé au ministère de l’Agriculture et à l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec de maintenir l’aide spéciale pour régler le problème criant du manque de médecins vétérinaires dans la région. L’UPA a pour sa part été interpellée pour faire ressortir publiquement les risques que représente la perte de médecins vétérinaires dans les régions dites éloignées.

Prendre à nouveau le pouls des producteurs

L’UPA-AT a aussi adopté à l’unanimité une motion pour demander à l’UPA de commander la réalisation indépendante d’un nouveau sondage sur la satisfaction des agriculteurs à l’égard des programmes et des services de la Financière agricole.

Celui réalisé par l’organisme pour 2016-2017 avait démontré un taux de satisfaction générale de 87 %. Or, les délégués de la région ont fait observer que ces résultats ne correspondraient pas aux nombreux irritants soulevés par les membres lors des différentes activités de l’UPA-AT. Un nouveau sondage permettrait de fournir des données constructives et indépendantes à la Financière agricole afin que celle-ci module ses programmes en conséquence, ont-ils souligné.

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