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14 septembre 2018

Quatre des candidats d’Abitibi-Ouest s’engagent à préserver le CHSLD de Palmarolle

Élections 2018 - candidats Abitibi-Ouest

© Photo La Frontière / Le Citoyen - Marc-André Gemme

Suzanne Blais, Rose Marquis, Sylvain Vachon et Martin Veilleux.

Dans un débat très civilisé, quatre des cinq candidats au poste de député de la circonscription d’Abitibi-Ouest se sont engagés auprès des citoyens de Palmarolle afin de préserver un CHSLD sur le territoire municipal.

Alors que bien des gens croyaient que le débat déborderait du sujet, le CHSLD a été à l’honneur tout au long de la soirée, qui a eu lieu le 13 septembre dernier. Chacun leur tour, Martin Veilleux du Parti libéral du Québec, Suzanne Blais de la Coalition Avenir Québec, Rose Marquis de Québec Solidaire et Sylvain Vachon du Parti Québécois ont exposé leur point de vue. Seul le candidat du parti vert était absent.

Martin Veilleux

© Photo La Frontière / Le Citoyen - Marc-André Gemme

Martin Veilleux - Photo La Frontière / Le Citoyen - Marc-André Gemme

Pas négociable, selon Martin Veilleux

«Pour moi, le CHSLD de Palmarolle n’est pas négociable: c’est un projet pour lequel je pourrais me battre à mort, a affirmé Martin Veilleux. En 1970, si mon parti a décidé de bâtir un CHSLD ici, c’est qu’il pensait que c’était une bonne chose pour la communauté. C’est un service de proximité essentiel et central pour les communautés autour de Palmarolle. Dans nos engagements, nous avons promis 1500 places supplémentaires en CHSLD au Québec et je compte bien que plusieurs d’entre elles viennent à Palmarolle.»

«Pour ma part, je m’engage à offrir un service de CHSLD à Palmarolle, a-t-il enchaîné, après quelques questions du public. On sait qu’il y a plusieurs options sur la table, mais ultimement, ce n’est pas moi qui vais prendre la décision. Mon rôle sera d’appuyer la décision des gens de Palmarolle. Je ne prendrai pas de décision à votre place. Si la communauté veut relocaliser ailleurs à Palmarolle, je vais la soutenir.»

Plusieurs inquiétudes chez Suzanne Blais

«Le déménagement de nos ainés occasionne de l’insécurité et de l’anxiété chez nos résidents, a lancé Suzanne Blais. Comment se fait-il que depuis tant d’années, rien n’ait été fait dans ce dossier-là? Comment avons-nous pu laisser la situation aller au point de devoir relocaliser les résidents et imposer les inquiétudes et anxiétés à ces derniers et à leur famille? C’est un bon exemple d’un manque d’imputabilité du gouvernement libéral et de gaspillage des fonds publics. Il en résulte un manque d’humanisme envers nos résidents de Palmarolle, lesquels sont actuellement à Macamic et La Sarre. La CAQ s’engage à garantir l’imputabilité des hauts fonctionnaires et la fin de l’humilité dont jouissent les sous-ministres et les dirigeants d’organismes. Lorsque j’ai appris la fermeture du CHSLD de Palmarolle, ça m’a beaucoup touchée. Imaginez: déplacer 22 résidents dans un milieu qu’ils ne connaissent pas, cela les déstabilise et les perturbe. Il faut redonner aux résidents de Palmarolle leur établissement.»

«Vous savez, mon cheval de bataille, c’est la santé puisque j’ai travaillé dans le domaine pendant 18 ans, a-t-elle rappelé, après quelques questions. À la CAQ, ce qu’on propose au niveau de la santé, c’est de décentraliser. Lorsque vous regardez le tsunami Barrette qui est passé sur le Québec, ce n’est pas beau à voir. Le personnel est épuisé, les gens sont déstabilisés, ils rêvent de prendre leur retraite. Assez, c’est assez!»

Mme Blais a continué en lançant à la blague: «Barrette, Couillard et Bourdon, une médication à ne pas prendre».

«Mon engagement en santé dépasse l’enjeu de Palmarolle, a poursuivi la candidate. Dans sa réforme, M. Barrette avait assuré qu’il y aurait toujours des spécialistes à La Sarre, mais il y a moins de trois semaines, des dames ont dû accoucher à Rouyn-Noranda. À Macamic, on veut une réfection du bâtiment. Il y a de l’amiante dans les murs et des problèmes au niveau de la sécurité incendie. La pression de l’eau n’est pas assez forte pour installer un système de gicleurs au quatrième étage. Amos détient un hôpital de traumatologie, c’est l’hôpital où il se fait le plus d’opérations en région. Le CISSSAT avait voté pour y installer l’appareil permanent d’imagerie par résonance magnétique (IRM), tout le monde avait voté pour, incluant Yves Desjardins, mais M. Barrette a dit non. Ça suffit! Quant à Palmarolle, ma grand-mère y était hébergée et elle aimait l’endroit et les soins qu’elle y recevait. Ça ne se fait pas de déménager 22 personnes comme ça. Tout est anxiogène pour elles. Est-ce que ceux qui nous ont tracé le chemin méritent plus que ça? Nous, à la CAQ, nous vous proposons un endroit à Palmarolle où il fait bon d’être bien. Dans le programme de la CAQ, on parle de créer une première maison d’hébergement pour les aînés. Pourquoi ne serait-elle pas à Palmarolle? Regardez La Sarre: elle a été une des premières villes du Québec à avoir une polyvalente avec sa Cité étudiante Polyno. Alors, pourquoi ne pas répéter l’expérience avec une première maison des aînés à Palmarolle? Je m’engage donc à porter le dossier de la santé de ma circonscription.»

Mme Blais a terminé son allocution en posant une question au public: «Mais où était notre député, il y a dix ans, dans le dossier de Macamic? Où était-il pour notre IRM à Amos? Où était-il pour les spécialistes de La Sarre. Où était-il pour Palmarolle? Moi, Suzanne Blais, je m’engage dans la santé. Nous avons écrit à M. Legault et nous lui avons suggéré de construire à Palmarolle la première Maison des aînés du Québec.»

Suzanne Blais

©Photo La Frontière / Le Citoyen - Marc-André Gemme

Suzanne Blais - Photo La Frontière / Le Citoyen - Marc-André Gemme

Sylvain Vachon

©Photo La Frontière / Le Citoyen - Marc-André Gemme

Sylvain Vachon - Photo La Frontière / Le Citoyen - Marc-André Gemme

Sylvain Vachon n’accepte pas le recul

«Je suis un petit gars de Palmarolle. Donc moi, je connais le sentiment d’appartenance et la fierté des gens de Pamarolle. Ce sont des gens qui sont à l’image des citoyens de la circonscription d’Abitibi-Ouest, a lancé Sylvain Vachon. Ce sont des gens qui n’acceptent pas le recul, qui n’acceptent pas de se faire dire qu’ils ne seront pas desservis à part entière comme citoyen. On a le droit, comme citoyens d’une région comme la nôtre, d’avoir des services de proximité.»

M. Vachon a expliqué comment de nombreux membres de sa famille ont été hébergés au CHSLD de Palmarolle. «Mon oncle y a séjourné récemment et il a justement été transféré à Macamic, ce qui a entraîné pour sa conjointe davantage de transport. Quand on est un citoyen d’une ruralité, on doit composer avec des particularités du territoire comme les distances. C’est grand, l’Abitibi! Quand on parle de services de proximité, ce n’est pas pour jouer les enfants gâtés, c’est un besoin réel et nécessaire. Ce soir, on nous demande de prendre un engagement auprès des citoyens de Palmarolle, ma réponse, c’est que je l’ai déjà fait. La semaine dernière, je me suis engagé fermement et sérieusement à faire en sorte que les aînés de notre circonscription soient traités comme des citoyens à part entière. Ces gens-là ont bâti notre région, on leur doit un minimum en offrant des services de proximité.»

«Le Comité de citoyens nous a demandé d’endosser un engagement qu’il a rédigé, mais mon engagement dépasse largement celui qu’on nous demande de supporter, a déclaré le candidat. Je m’engage à faire bâtir une structure ou à faire rénover l’immeuble actuel, selon ce qui va coûter le moins cher, pour offrir des services de proximité pour les gens de Palmarolle et des environs. Pendant que la situation de Macamic traîne depuis 10 ans pour des raisons obscures, je m’engage également à régler ce dossier.»

L’engagement citoyen, un incontournable pour Rose Marquis

«Premièrement, je tiens à féliciter et saluer l’engagement du Comité de citoyens de Palmarolle. On ne serait pas ici ce soir s’il n’y avait pas eu un groupe de citoyens qui a affirmé qu’ils tiennent aux services offerts à nos personnes âgées, a affirmé Rose Marquis. Québec Solidaire croit beaucoup à l’engagement citoyen. Alors, les citoyens et citoyennes qui désirent des services doivent s’impliquer et dire qu’ils le veulent. Dans le temps, je me souviens que le gouvernement avait tenté de fermer le CHSLD de La Sarre. Les gens se sont levés, ils ont créé un mouvement et ils ont revendiqué. Je pense que c’est la bonne façon de faire. À Québec Solidaire, on parle de mouvement populaire. Ça vient directement du peuple. Si les gens laissent passer les choses et ne revendiquent pas, je pense qu’on va perdre nos services petit à petit. La population est vieillissante, alors il nous faut de bons services. Si je suis élue, je m’engage à soutenir les citoyens afin d’assurer la continuité des services de proximité à Palmarolle.»

«Je pense qu’on est tous unanimes sur le fait qu’on doit préserver les services de proximité à Palmarolle, a-t-elle enchaîné, après la période de questions. Il faut être proche de la population et faire en sorte que les gens soient en mesure de recevoir des services adéquats sur leur territoire. Il faut défendre ce droit haut et fort. L’Abitibi n’est pas juste une région ressource où l’on vient prendre ce dont on a besoin ailleurs.»

Rose Marquis

© Photo La Frontière / Le Citoyen - Marc-André Gemme

Rose Marquis - Photo La Frontière/Le Citoyen – Marc-André Gemme

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