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16 janvier 2019

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

Une campagne pour une consigne aux bouteilles de vin

SAQ consigne

©Tirée de Facebook

L’initiative SAQ consigne incite les consommateurs a rapporter leurs bouteilles à la SAQ pour inciter la société d’État à s’engager à recycler ses bouteilles.

Alors qu’un groupe de citoyens québécois a lancé une campagne pour demander que les bouteilles de vin vendues à la Société des alcools du Québec (SAQ), notamment, soient consignées pour favoriser le recyclage, un volet régional vient d’être initié.

Selon les responsables de l’initiative  SAQ consigne, les bouteilles de verres ne sont pas transformées en nouveaux contenants à la suite de leur dépôt dans le bac à récupération. Elles sont plutôt destinées au dépotoir ou encore elles seront concassées pour servir de substrat dans le ciment ou de paillis de verre. 

Il existe une seule fonderie de verre au Québec, Owen-Illinois, et elle doit importer du verre des États-Unis et de l’Ontario pour subvenir à ses besoins. L’usine emploie 400 personnes et produit plus de 150 000 tonnes de verre par année. 

En Ontario, où les bouteilles sont consignées depuis 2007, les contribuables économiseraient jusqu’à 40 M$  par année grâce au recyclage. Le taux de recyclage des bouteilles y serait de plus de 80 %. Ainsi, le système s’autofinancerait et génèrerait même des profits. 

Rapporter pour signifier sa position 

La campagne vise à ce que les consommateurs rapportent systématiquement leurs bouteilles de vin, soigneusement rincées, directement à la SAQ et qu’ils les remettent à un employé en lui signifiant qu’ils souhaitent que la consigne soit établie. 

L’enseignant à l’école secondaire D’Iberville de Rouyn-Noranda Jonathan St-Pierre, alias Jo Le ProF, est au cœur de la démarche en Abitibi-Témiscamingue. Il a avancé des arguments pour expliquer son implication. 

«Comme le verre se brise dans les camions de récupération, il contamine le papier et le plastique, empêchant nos centres de tri de produire des ballots de matières récupérées de première qualité. La collecte pêle-mêle fait aussi en sorte que le verre qui sort de nos centres de tri est lui-même contaminé. Il contient tellement d’impuretés qu’il ne vaut absolument rien sur les marchés», a-t-il déploré. 

Le Québec, un cancre 

Rappelons que le verre, tout comme l’aluminium, est recyclable à l’infini et que la consigne est la méthode la plus sûre pour obtenir du verre de première qualité, donc un recyclage efficace. Le Québec et le Manitoba sont les seules provinces à ne pas exiger la consigne sur les bouteilles de vin. 

Chaque année, la SAQ met en marché plus de 200 millions de bouteilles de vin et de spiritueux. Près de 100 millions de ces bouteilles prennent directement le chemin du dépotoir. À l’heure où les enjeux environnementaux préoccupent de plus en plus la population, il s’agit d’une piste de solution à laquelle les citoyens, qui souhaitent du changement, peuvent participer.

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