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26 janvier 2020

La pénurie de logements se poursuit dans la région

Les loyers moyens continuent de grimper

Logement louer Amos

©Martin Guindon - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Le taux d’inoccupation est demeuré relativement stable à 2,9% en octobre 2019 à Amos.

La pénurie de logements se poursuit en Abitibi-Témiscamingue, ce qui a eu pour effet d’entraîner de nouvelles hausses importantes des loyers moyens dans les différents marchés en 2019.

Selon l’Enquête sur les logements locatifs (ELL) réalisée en octobre par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), les taux d’inoccupation sont demeurés stables, mais faibles à Amos (2,9%), Rouyn-Noranda (1%) et Val-d’Or (1,4%). En 2018, ils étaient de 2,8% à Amos et de 1,2% dans les deux autres villes. L’ELL ne vise que les marchés de plus de 10 000 habitants.

«Il y a quelques années, les trois villes ont approché les 3% et sont demeurées stables avant d’amorcer une nouvelle baisse pour retrouver les niveaux qu’elles ont connus auparavant pendant une douzaine d’années. Il y a une hausse de la demande qui provient surtout de résidents non permanents. Dans votre région, c’est moins lié aux étudiants étrangers et à l’immigration. Il y a pénurie de main-d’œuvre et les employeurs vont chercher des travailleurs à l’extérieur de la région, lesquels occupent surtout des logements. Il y a eu construction de plus de logements locatifs que d’habitude ces dernières années, ce qui a permis de hausser les taux d’inoccupation quelque temps, mais ce ne fut pas suffisant pour répondre à la demande», fait valoir Lukas Jasmin-Tucci, économiste de marchés à la SCHL.

Loyers à la hausse

La pénurie de logements continue de faire grimper les loyers moyens dans la région. Ceux-ci ont cru en moyenne de 3,9% à Amos, de 2,6% à Rouyn-Noranda et de 4% à Val-d’Or. Le loyer moyen pour un 4 et demi s’élève à 663 $ à Amos, 681 $ à Rouyn-Noranda et 673 $ à Val-d’Or. «C’est un marché serré, alors la pression est importante. Dans les autres villes de tailles semblables (10 000 à 50 000 habitants), les hausses moyennes sont plus près de 1,5%, alors qu’ici, elles se situent autour de 3%», précise M. Jasmin-Tucci.

«Même le jeune couple qui gagne chacun 25 000 $ avec un enfant et deux véhicules ne peut plus se loger dans un 4 et demi dans la région» - Bruce Gervais

Et c’est là que le bât blesse, selon Bruce Gervais, coordonnateur de l’Association des locataires de l’Abitibi-Témiscamingue (ALOCAT). Cette situation avantage les propriétaires de logements, mais pénalise durement les locataires, surtout ceux avec de faibles revenus, qui en plus d’avoir du mal à trouver un logement doivent encaisser hausse après hausse depuis plus de 13 ans. «Faire du logement abordable avec le privé, ça ne marche pas, on le voit bien. Les villes peuvent encourager la construction de nouveaux édifices à logements, mais ça n’améliore aucunement la situation des familles qui ont du mal à boucler leur budget», fait-il valoir

Du logement social

Selon le groupe de défense collective des locataires de l’Abitibi-Témiscamingue, les élus municipaux devraient plutôt mettre de la pression sur Québec pour qu’enfin, on alloue les budgets nécessaires pour construire plus de logements sociaux. «Ils représentent 9,2% du parc de logements dans la région, alors que la moyenne est de 11% au Québec. Pire, à Rouyn-Noranda, on est à 7%. Il faudrait aussi que les offices municipaux d’habitation fassent plus de promotions pour les logements à prix modique. L’État regarde les besoins et il y a seulement 144 noms sur la liste d’attente à Rouyn-Noranda, alors qu’il y a plus de 1600 personnes qui fréquentent le Centre Bernard-Hamel», affirme Bruce Gervais.

Ce dernier précise que selon les données de l’ALOCAT, 300 locataires consacrent plus de 30% de leurs revenus pour se loger à Amos, alors qu’il y a 500 familles à Rouyn-Noranda et autant à Val-d’Or qui y consacrent plus de 50% de leurs revenus.

 

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