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10 mars 2020

La grande expérience du commandant pourrait être en cause

L’incident mineur est survenu en janvier 2019 à Rouyn-Noranda

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©Photo Le Citoyen-Archives

Le commandant et le premier officier n’ont pas fait suffisamment de vérifications visuelles lors du décollage de l’appareil d’Air Creebec le 23 janvier 2019, ce qui a mené l’avion en dehors de la piste avant de s’immobiliser dans un banc de neige.

Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a rendu public, le 9 mars 2020, son rapport sur un incident survenu à l’aéroport de Rouyn-Noranda le 23 janvier 2019 vers 21h30. L’avion de la compagnie Air Creebec a dévié de sa trajectoire et s’est immobilisé dans un amas de neige. 

Selon les conclusions de l’enquête du BST, l’appareil de type Havilland DHC-8-102 devait faire le trajet entre Rouyn-Noranda et Montréal. L’appareil comptait à son bord trois membres du personnel ainsi que six passagers. Au moment du décollage, l’appareil a dévié vers la gauche de sa trajectoire et a terminé sa course dans un amas de neige à 40 pieds de la piste.  

Un des passagers a subi des blessures mineures lors de l’arrêt de l’aéronef. Par ailleurs, au moment de l’impact avec la neige, l’appareil a subi plusieurs dommages. Le fuselage a été endommagé, le train d’atterrissage également ainsi que les hélices. En effet, des bouts d’hélices se sont retrouvés dans la neige ce qui a entraîné un détachement de sections de pales et elles ont été projetées. 

Trois éléments ont été mis en relief dans le rapport du BST pour expliquer l’incident. 

Vérifications visuelles déficientes 

Dans cette soirée du 23 janvier 2019, il neigeait à Rouyn-Noranda. Le BST a estimé que la visibilité était réduite en raison de l’averse de neige. Même si l’entretien de la piste avait été fait selon les standards, il n’était pas possible de voir les marques de signalisation sur la piste. 

L’enquête a aussi «permis de découvrir que le pilote aux commandes n’avait pas regardé assez loin et assez longtemps à l’horizon pour constater que l’avion déviait vers la gauche avant de sortir de piste. Le pilote surveillant effectuait d’autres tâches et ne regardait pas à l’extérieur pour surveiller la trajectoire de l’avion», a indiqué dans son communiqué le BST. 

Pas d’exposé 

Un autre élément est le fait qu’il n’y a pas eu d’exposé avant le décollage. Selon le BST, cet exposé «permet d’établir les priorités pendant le vol et de partager les tâches entre les deux pilotes», peut-on lire dans le rapport complet. Ce manque de communication entre le commandant de bord et le premier officier a augmenté les risques d’accident. 

Commandant d’expérience 

Le BST a aussi fait valoir qu’il y avait un rapport hiérarchique entre le commandant de bord et le pilote surveillant. Il est révélé dans le rapport que le commandant de bord avait plus de 12 ans d’expérience au service d’Air Creebec et le premier officier avait à peu près 1000 heures de vol à son actif.  

«La performance des pilotes qui effectuent des vols vers les mêmes destinations suivant le même circuit peut se transformer en automatisme. Il est possible que les pilotes s’attardent moins aux détails et deviennent moins vigilants. Le relâchement de la vigilance résulte de l’excès de confiance, de la répétition des actions, de la satisfaction à l’égard du statu quo, de la familiarité et de l’ennui. Il est associé à l’expérience et à la confiance, toutes deux propres aux pilotes qui ont de nombreuses heures de vol à leur actif», peut-on lire dans le rapport complet. 

Le BST croit que, en raison de son expérience, le commandant n’a peut-être pas jugé nécessaire de faire l’exposé d’avant décollage, ce qui a mené à l’incident. 

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