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10 août 2020

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Quel avenir pour le PQ?

Candidat à la chefferie, Paul St-Pierre Plamondon vient courtiser les militants de la région

Paul_St-Pierre_Plamondon

©Parti Québécois

De passage dans la région dans le cadre de la course à la chefferie du PQ, Paul St-Pierre Plamondon est venu exposer aux militants pourquoi ils devaient le choisir, mais aussi rencontrer la population afin de lui expliquer pourquoi il faudrait élire un gouvernement péquiste majoritaire lors de la prochaine élection.

«En 2018, le feu était pris. Il fallait qu’on se débarrasse de ce gouvernement toxique. Maintenant, il est temps de parler d’avenir.»

De passage dans la région pour rencontrer les militants de Rouyn-Noranda, de La Sarre et d’Amos, Paul St-Pierre Plamondon, candidat à la chefferie du Parti Québécois, a décidé de jouer cartes sur table: advenant son élection à la tête de sa formation et à une victoire au prochain scrutin, il y aura un référendum sur l’indépendance du Québec durant ce mandat.

«Les résultats de l’élection de 2018 ont placé le PQ à la croisée des chemins. On ne veut plus se cacher ou avoir des stratégies compliquées. On veut parler avec fierté de l’indépendance du Québec», a-t-il indiqué, en entrevue.

Quarante ans après le référendum de 1980 et vingt-cinq ans après celui de 1995, l’avocat de formation considère en effet que la question est toujours d’actualité. «La crise de la COVID-19 nous a rappelé à quel point notre système politique est dysfonctionnel. On ne contrôle pas notre armée, ni nos aéroports, ni même nos finances. Ottawa collecte nos impôts, mais l’argent se fait attendre quand on en a besoin. Et il a fallu attendre longtemps avant qu’Ottawa se décide à fermer les aéroports, alors que nous avions déjà décidé de fermer les frontières du Québec», a-t-il exposé.

Changement de cap

Il s’agit d’un revirement pour M. St-Pierre Plamondon qui, lors de la course à la chefferie de 2016, avait convenu qu’il n’y aurait pas de référendum pendant le premier mandat du PQ, si celui-ci devait être élu. «En 2018, le principal enjeu de la campagne consistait à remplacer les libéraux. On faisait face à un gouvernement inefficace et corrompu. Le feu était pris, alors il n'y aurait pas eu d'écoute pour la souveraineté à ce moment-là. Maintenant qu’on a un gouvernement un peu plus normal, on peut ramener ce projet de société sur la table», a-t-il fait valoir.

Discuter d’avenir

À cet égard, advenant son élection à la tête du PQ, le candidat souhaite discuter d’avenir pour ramener les élections dans le giron souverainiste. «La CAQ est moins pire que le PLQ, mais elle fait quand même une gestion à la petite semaine, sans grand projet d’avenir. Il faut sortir de la pensée pessimiste de la CAQ, qui n’arrête pas de dire aux Québécois que notre économie n’est pas assez forte. Comme le dit mon slogan de campagne: oui, nous avons les moyens d’assurer notre avenir et garantir la pérennité de notre langue et de notre culture», a lancé Paul St-Pierre Plamondon.

C’est pourquoi sa tournée régionale est assortie de deux rencontres publiques lors desquelles toute la population – et pas seulement les militants péquistes – est invitée à lui poser des questions. La première aura lieu le 10 août à 17h au parc Chadbourne (côte Météo) de Rouyn-Noranda. L’autre sera organisée le 11 août à 10h sur la terrasse du Club de golf Beattie de La Sarre.

Les particularités propres à chaque région

Paul St-Pierre Plamondon devait profiter de sa tournée en Abitibi-Témiscamingue pour exposer aux militants de la région pourquoi ils devraient l’élire comme chef du PQ. Il devait aussi prendre le pouls sur les principaux enjeux. Un de ses principaux chevaux de bataille consistera à cesser de parler des régions comme d’un ensemble.

«Chacune comporte ses particularités, et il faut en tenir compte, a-t-il expliqué. Je compte ainsi travailler de concert avec chacune d’elles pour mettre en place un plan de diversification économique propre à chacune au lieu de tout centraliser, comme l’ont fait la CAQ et les libéraux. Par exemple, on ne peut pas demander à l’Abitibi-Témiscamingue d’être performante en économie sans pouvoir lui garantir un accès à Internet haute vitesse partout sur le territoire, sans assurer une desserte aérienne régulière et efficace et sans routes sécuritaires. Le transport et les communications doivent être une condition sine qua non. De plus, on va redonner des leviers économiques et décisionnels à chaque région», a-t-il promis.

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