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23 octobre 2020

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

Du personnel avant des écrans

Émilise Lessard-Therrien ne croit pas que la télémédecine soit la solution en région

Emilise Lessard-Therrien Rouyn-Noranda-Témiscamingue

©Photo: Archives

Émilise Lessard-Therrien demande au gouvernement de mettre en place des solutions à la pénurie de main-d’œuvre et à la rupture de services en santé.

Pour réduire la pression exercée par la crise de la COVID-19 sur le réseau de la santé, on prévoit le délestage des services dits non urgents au CISSSAT et dans d’autres régions du Québec, une solution à laquelle s’oppose la députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue, Émilise Lessard-Therrien.

Elle propose plutôt au gouvernement d’envisager des solutions durables aux problèmes du réseau de la santé. «La réalité en région est particulière. En ville, quand des services de proximité sont déplacés, c’est dommage, mais dans les régions comme la mienne, le délestage force les citoyens à parcourir des centaines de kilomètres pour se faire soigner», a dénoncé la députée. 

Télémédecine 

Questionné à ce sujet, le ministre de la délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, a indiqué que le gouvernement misait beaucoup sur la télémédecine pour pallier le manque de ressources en région. Une solution qui ne semble pas réaliste pour Mme Lessard-Therrien. 

«C’est bien beau, la télémédecine, mais ça ne règle pas tout. Les prises de sang, les changements de pansement, les examens d’oreilles, les vaccins sont tous des actes quotidiens qu’il n’est pas possible de faire à distance. En plus de ça, comment le gouvernement compte assurer le bon fonctionnement de la télémédecine s’il refuse encore de brancher les régions à un réseau adéquat de services internet? Tout ça ne tient pas debout et ce sont nos services directs qui sont en train de s’effondrer», a argumenté la députée. 

Elle demande au gouvernement de mettre en place des solutions durables à la pénurie de main-d’œuvre et à la rupture de services en soins de santé en région. 

«Une épée de Damoclès plane encore une fois au-dessus de nos services de proximité. La pandémie a le dos large, mais on ne peut pas lui attribuer tous les problèmes liés aux soins de santé en région. La cause véritable, c’est la pénurie de main-d’œuvre chez les infirmières. Il faut que le ministre s’engage à trouver des solutions qui seront là pour rester parce que, en région, la centralisation temporaire finit trop souvent par devenir permanente», a-t-elle conclu. 

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