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12 mai 2021

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

La tordeuse de l’épinette à Rouyn-Noranda

Les propriétaires d’arbres ornementaux et de boisés sont invités à faire redoubler de vigilance afin de limiter l’infestation

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©Ville de Rouyn-Noranda

Les dommages dus à la tordeuse sont essentiellement causés par le mode d’alimentation des chenilles.

Après avoir été relativement épargnée depuis 2007, année où l’on a commencé à noter un regain d’activité chez cet insecte en Abitibi-Témiscamingue, Rouyn-Noranda est maintenant aux prises avec la tordeuse des bourgeons de l’épinette. Les citoyens sont donc invités à redoubler de vigilance.

En 2007, la tordeuse avait affecté 59 km2 de territoire, essentiellement au Témiscamingue. Dix ans plus tard, en 2017, la superficie affectée couvrait à présent 5845 km2, toujours majoritairement au Témiscamingue, mais de plus en plus vers le nord. Deux ans plus tard, en 2019, le couvert forestier victime de l’infestation avait plus que doublé, atteignant désormais 12 400 km2. Puis, en 2020, en l’espace de seulement 12 mois, la tordeuse affectait à présent 25 510 km2 de territoire, s’étendant jusqu’au sud-ouest de Val-d’Or.

Or, cette année, l’insecte a été détecté en périphérie du centre-ville de Rouyn-Noranda et de certains quartiers ruraux. «Bien que l’insecte préfère demeurer en forêt, sa présence a aussi été détectée dans les arbres ornementaux en milieu urbain, a indiqué la Ville de Rouyn-Noranda. Nos concitoyens doivent donc être avisés que les dommages causés par la tordeuse pourraient s’intensifier au cours des prochaines années. Nous les invitons à protéger leurs résineux vulnérables afin de limiter les impacts négatifs sur notre forêt urbaine.»

Sapin et épinette à risque

Malgré son nom, la tordeuse des bourgeons de l’épinette ne s’intéresse pas qu’à l’épinette blanche. Elle est aussi particulièrement friande du sapin baumier. De la fin mai à la fin juin, ses larves se nourrissent des aiguilles de l’arbre qu’elles choisissent pour le gîte et le couvert, après quoi elles se transforment en papillons. Ces derniers vont alors pondre des œufs dans d’autres arbres afin de poursuivre le cycle l’année suivante.

Règle générale, un arbre infesté par la tordeuse arrive plutôt bien à survivre, même si son aspect esthétique peut être fortement affecté. Une défoliation sévère peut cependant conduire à la mort de l’arbre, d’où l’importance pour les propriétaires de lots boisés et d’arbres ornementaux de surveiller les signes de la présence de l’insecte: destruction des bourgeons, étalement anormal et forme bizarre des nouveaux rameaux, perte subite de plusieurs aiguilles sur de nombreuses pousses de l’année courante et, évidemment, présence de nombreuses chenilles vert kaki avec une tête noire.

Pas de traitement particulier

Il n’existe pas vraiment de traitement particulier contre la tordeuse une fois que ses larves s’installent dans un arbre isolé ou ornemental. Sur son site internet, Ressources naturelles Canada suggère de faire tomber les larves en secouant l’arbre vigoureusement ou en l’arrosant avec un jet d’eau puissant. Sur les petits arbres, on peut retirer les larves à la main.

Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs a, pour sa part, indiqué qu’il ne procéderait pas à des épandages aériens d’insecticides biologiques, une stratégie qu’il emploie pourtant depuis 2016 dans les forêts de l’Est du Québec. Dans ces secteurs, cependant, l’épidémie est beaucoup plus sévère et les dommages plus importants que ce qui est observé en Abitibi-Témiscamingue.

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©Ville de Rouyn-Noranda

Les larves de la tordeuse se nourrissent des aiguilles dans les nouveaux rameaux, ce qui entraîne la défoliation des arbres.

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